kamel samira tibo
Kamel Hajaji, Samira El Ayachi et Tibo Bérard

La première édition de Apt nous en avait mis plein les yeux : les auteurs avec qui j'étais venu (Insa Sané, Antoine Dole et Lou Delachair) étaient rentrés littéralement bouleversés par toutes les rencontres que vous leur aviez offertes — avec des enseignants, des bibliothécaires et des libraires de toute la région, mais aussi et surtout avec des lycéens, leurs lecteurs, accourus par dizaines et dizaines et dizaines, pleins de passion, de curiosité, d'envies.

Cette deuxième édition a fait peut-être encore plus fort. La qualité de la programmation, d'abord, qui s'est élargie cette année, nous a permis de discuter avec certains des meilleurs auteurs du moment, d'Arno Bertina à Timothée de Fombelle en passant par Claudine Galéa, mais aussi de découvrir d'impressionnants jeunes talents (comme l'écrivain Antoine Mouton, ou encore l'extraordinaire poète-performeur David Christoffel). Voilà déjà qui classe le salon d'Apt loin, très loin devant, parmi les manifestations les plus pertinentes et les plus riches du secteur jeunesse.

Ensuite, les rencontres. Toujours aussi bien préparées, et animées d'un esprit, si c'est possible, encore plus vivant et libre que l'an passé. Les deux auteurs avec qui je suis venu, Kamel Hajaji (Fuck You New York) et Samira El Ayachi (La vie rêvée de Mademoiselle S.) n'avaient pas le même degré d'expérience concernant les animations en milieu scolaire : Kamel vient de publier son premier roman, et n'avait donc encore jamais rencontré d'élèves ayant lu son livre et préparé des questions, tandis que Samira est une véritable "routarde" des animations, depuis trois ans que son roman est paru. Leur ressenti, en revanche, a été le même : une somme impressionnante d'émotions, de partages enrichissants, de questionnements profonds.

Combien d'élèves ont avoué à Kamel ou Samira qu'ils n'avaient jamais fini un roman avant de découvrir le leur, et qu'ils étaient devenus "accros à la lecture" ? Sincèrement, je ne saurais les compter, et nous enavons rencontré beaucoup, durant ces trois jours incroyablement denses en conférences, tables rondes, échanges scolaires.

Parce qu'on ne chôme pas, à Apt. Les auteurs et les éditeurs multiplient les rencontres, tandis que les libraires, sur le stand du Salon, voient les piles de livres baisser, baisser, baisser… J'ai également noué ouconsolidé des contacts avec d'importants organisateurs de salons littéraires, tels ceux de Saint-Paul-Trois-Châteaux ou de Manosque, présents à l'inauguration.

Quant à l'accueil de votre formidable équipe, qu'il me suffise de vous dire que nous avions tous perdu la notion du temps, dès le jeudi matin, tellement nous étions bien, parmi vous.
S'il y a une chose dont je rêve à présent, c'est revenir pour la prochaine édition. Je ne peux pas imaginer quelle énergie a dû vous demander l'organisation de cette merveilleuse fête du livre, en une période de crise économique et de restrictions budgétaires, mais je peux en revanche vous assurer de ceci : la qualité de votre salon, le soin avec lequel vous avez préparé chaque rencontre, l'enthousiasme dont vous avez nourri chaque journée, nous a profondément nourris.
En tant qu'éditeur, j'ai besoin de manifestations telles que la vôtre pour retrouver le sens profond, réel, sensible de ce que je fais quotidiennement.

Un IMMENSE merci à vous toutes,

Tibo





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